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Les biais cognitifs et leurs répercussions sur notre quotidien.

Dernière mise à jour : 6 mars



Quelque soit le domaine de vie (finances, carrière, vie intime, loisirs ...) tous vos choix sont guidés par des biais psychologiques dont nous pouvons prendre conscience, déprogrammés pour envisager des choix bien plus avantageux pour nous-même.


Les biais cognitifs représentent des erreurs de raisonnement qui influencent notre prise de décision ainsi que notre perception du monde. Bien que l'on considère souvent les êtres humains comme rationnels, nous sommes en réalité plus sujet à ces biais.


Dans cet article, je vous propose de comprendre leur impact sur divers aspects de notre vie, vous donnant ainsi la possibilité d'entrevoir une solution pour apprendre à faire de nouveaux choix en terme de relationnel à vous, aux autres et à vos finances.


Nous nous percevons, en qu'êtres humains, souvent comme des êtres rationnels, mais cette notion est mise à mal par les biais cognitifs.

Nous avons la capacité de raisonner, de résoudre des problèmes complexes et d'innover. Cependant, notre prétendue sagesse ne se manifeste pas toujours dans nos comportements quotidiens.

Nous devenons les victimes de biais cognitifs qui déforment notre perception de la réalité et nous poussent à prendre des décisions irrationnelles, basées sur une analyse subjective des faits.

Un biais fréquent est l'illusion de contrôle, où nous exagérons notre capacité à influencer les événements.

Nous nous convainquons que nous maîtrisons entièrement des situations complexes, alors que la réalité est souvent tout autre.


Un autre biais cognitif fréquent est l'effet de cadrage.

Ce phénomène se manifeste lorsque notre perception d'un événement ou d'une situation est modifiée par la manière dont elle est présentée. Par exemple, si un problème est formulé comme ayant 90 % de chances d'échec, nous avons tendance à le voir de manière négative et à éviter de prendre des risques. En revanche, si le même problème est présenté avec 10 % de chances de succès, nous sommes plus susceptibles de l'appréhender positivement et d'oser prendre des risques.


Un autre biais cognitif courant est l'effet de halo.

Celui-ci se produit lorsque nous jugeons une personne, un objet ou une idée selon notre première impression. Cela peut conduire à des jugements biaisés et à des décisions irrationnelles.


Les biais cognitifs représentent des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise pour traiter l'information rapidement.

Ces mécanismes peuvent entraîner des erreurs de jugement et des décisions irrationnelles.


Un exemple fréquent est le biais de confirmation, où nous privilégions les informations qui soutiennent nos croyances préexistantes tout en négligeant ou en minimisant celles qui les contredisent. Cela nous amène à occulter des faits essentiels et à prendre des décisions fondées sur une perspective restreinte.


L'effet d'ancrage est un autre biais cognitif qui impacte notre processus décisionnel.

Lorsque nous recevons une première information, nous avons tendance à l'utiliser comme point de référence, même si elle n'est pas pertinente.

Cela altère notre jugement et nous conduit à faire des choix irrationnels.


Ces biais deviennent de plus en plus courants dans nos sociétés complexes actuelles. Nous sommes confrontés à une quantité immense d'informations et de stimuli, et cette surabondance d'informations rend notre cerveau plus susceptible aux biais cognitifs.

La pression sociale et les attentes culturelles jouent un rôle crucial dans nos choix, souvent nous poussant à agir de manière irrationnelle.

Par exemple, l'effet de conformité nous incite à adopter des normes et des comportements qui sont socialement acceptés, même lorsqu'ils contredisent notre propre jugement logique.


Il est essentiel de reconnaître ces biais et d'être attentif dans nos processus de réflexion et de prise de décision.


La technologie et les réseaux sociaux ont un impact majeur sur la diffusion des biais cognitifs.

Les plateformes de médias sociaux encouragent une pensée rapide et intuitive, qui est souvent sujette à des biais.

Les algorithmes de ces réseaux sont conçus pour nous présenter du contenu similaire à ce que nous avons déjà apprécié ou partagé, ce qui renforce nos biais actuels et restreint notre accès à des points de vue variés.

Les technologies et les réseaux sociaux favorisent une pensée de type 1, rapide et intuitive. En utilisant nos appareils électroniques et en naviguant sur nos fils d'actualité, nous sommes exposés à une multitude d'informations en un court laps de temps, ce qui incite à une réflexion rapide et superficielle.

Cette pensée rapide est vulnérable aux biais cognitifs, qui sont des erreurs de raisonnement résultant de nos processus de pensée automatiques et intuitifs.

Ces biais impactent notre capacité à prendre des décisions rationnelles et objectives.

La vitesse de propagation des informations sur les réseaux sociaux contribue à la dissémination de fausses informations, renforçant ainsi nos biais cognitifs.

Les contenus sensationnels et les théories du complot se propagent souvent plus rapidement que les faits vérifiables, car ils se basent sur des biais émotionnels et cognitifs.


Prendre du recul face aux informations que nous recevons et remettre en question nos propres biais cognitifs est donc essentiel.

En cultivant une pensée critique, du discernement, en recherchant activement des informations opposées et en étant conscients de nos propres préjugés, nous pouvons espérer faire des choix plus éclairés et judicieux.


Le biais de confirmation

Le biais de confirmation nous pousse à ne percevoir, ou à filtrer, que les informations qui soutiennent nos croyances préétablies. Les éléments qui vont à l'encontre de notre opinion ne font que renforcer notre conviction que ceux qui pensent différemment ont tort.

Ce biais cognitif nous amène à rechercher des informations qui valident nos croyances actuelles.

Les spécialistes du marketing tirent parti de ce phénomène en présentant des témoignages ou des avis positifs de clients satisfaits, ce qui accroît notre confiance dans un produit ou un service.

Ils recourent également à des études ou des données choisies qui appuient leur argumentaire marketing.


Le biais de réciprocité

Recevoir engendre une forme de dette.

Il est naturel de vouloir rendre la pareille. Lorsque nous adoptons cette attitude envers quelqu'un, nous espérons qu'il agira de la même manière envers nous.

C'est ici qu'intervient le concept de concession réciproque, qui stipule que si nous faisons une concession, l'autre personne doit également en faire une. Le biais de réciprocité se manifeste par le sentiment d'obligation de rendre une faveur à celui qui nous l'a accordée.

Dans le domaine du marketing, ce biais est exploité par la distribution d'échantillons gratuits, de cadeaux ou de réductions pour inciter les consommateurs à acheter.

En offrant un objet, les marques suscitent un sentiment de gratitude et de réciprocité, ce qui nous pousse à effectuer un achat, même si cela n'était pas prévu au départ.


Le biais d'ancrage

Le biais d’ancrage est un phénomène cognitif qui nous amène à accorder une importance excessive à une valeur de référence ou à une information initiale lors de nos décisions.

Ce que nous percevons en premier a un impact sur notre vision des choses.

La première information devient notre point d'ancrage, notre repère. Nous ajustons notre jugement en fonction de celui-ci.

Par exemple, en marketing, ce biais est exploité en présentant d'abord un prix élevé pour un produit, suivi d'une réduction qui donne l'illusion d'une bonne affaire.

En établissant un prix de référence plus élevé, notre évaluation de la valeur est modifiée, ce qui nous pousse à acheter le produit, même s'il reste relativement coûteux.


Biais de disponibilité

C'est la tendance à privilégier les informations qui sont facilement accessibles ou qui nous viennent rapidement à l'esprit.


Le biais d’ancrage et d’ajustement

Le biais d’ancrage et d’ajustement est un biais cognitif qui nous pousse à nous baser excessivement sur une référence initiale lorsque nous évaluons une situation.


Le biais de consensus social

C'est la tendance à baser nos décisions sur les comportements ou les opinions des autres. Lorsque nous constatons que d'autres personnes « semblables à nous » ont effectué un achat, nous sommes davantage incités à faire de même pour rester dans l'air du temps.


Le Biais de cohérence

La recherche de cohérence, souvent valorisée (je l'ai moi-même valorisée pendant longtemps), peut devenir un piège. Elle découle de notre désir profond de rester fidèles à nos actions et paroles passées.

Cette constance nous contraint à nous en tenir à des choix précédents, même lorsque ceux-ci ne correspondent plus à nos valeurs ou intérêts actuels.

Cette rigidité freine le débat constructif et entrave notre évolution personnelle.

L'engagement envers la cohérence pose problème lorsque cela nous empêche de réfléchir de manière critique. Nous finissons par aborder les problèmes non pas par une analyse approfondie, mais par des réactions automatiques, évitant ainsi le doute et l'incertitude. L'incohérence est souvent perçue comme un signe de faiblesse, tandis que la cohérence est considérée comme un gage de fiabilité.

Pour échapper à ce piège, il est crucial d'écouter nos instincts fondamentaux.

Avant de justifier une décision, nous devons apprendre à prêter attention à nos émotions initiales.

Si un choix ne résonne pas en nous, il est préférable de s'en éloigner, même si cela va à l'encontre de nos décisions précédentes.

La véritable force réside dans la capacité à rester flexible et à s'adapter, même si cela implique d'être perçu comme incohérent.


Biais de négativité dans les médias

Ce phénomène démontre que les informations négatives tendent à attirer davantage l'attention, à être mieux mémorisées et à avoir un impact plus fort sur le public que les nouvelles positives.

Ce biais trouve une part de son explication dans la psychologie humaine : notre cerveau est programmé pour réagir plus intensément aux stimuli négatifs, une réaction évolutive destinée à assurer notre survie.

Dans le contexte médiatique, cela implique que les histoires alarmantes ou tragiques retiennent notre attention plus facilement que les récits positifs ou neutres.

Pour capter et maintenir l'audience, les médias exploitent souvent ce biais.

Ils mettent en avant des événements choquants, des crises ou des scandales, ce qui crée un climat de peur et de pessimisme.

L'impact est considérable sur la perception que le public a du monde, entraînant une vision démesurément négative de la réalité.

Ce biais dans la couverture médiatique affecte aussi bien l'humeur que l'attitude des individus.

Il influence le discours public et les décisions politiques, en favorisant les réactions face aux crises plutôt que les succès ou les avancées progressives.


Les décisions impulsives et irrationnelles

Ces décisions, prises de manière impulsive et irrationnelle, résultent de la pensée rapide et intuitive, souvent encouragée par les technologies et les réseaux sociaux.

L'exposition à des publicités ciblées et à des contenus sponsorisés influence nos choix d'achat, souvent à notre insu.

Les entreprises emploient diverses techniques de persuasion pour créer des besoins artificiels, susciter un sentiment d'urgence et encourager l'achat impulsif.

Par exemple, les promotions éclair, les offres limitées dans le temps et les témoignages constituent des stratégies fréquemment utilisées pour nous influencer.


Comment reconnaître ces influences et y faire face ?

Voici quelques conseils pour éviter de tomber dans les pièges des biais cognitifs :


  • Prenez du recul : accordez-vous un moment de réflexion avant de faire un achat. Ne laissez pas l’impulsion vous guider.

  • Faites des recherches : informez-vous sur le produit ou le service avant de l'acquérir. Consultez les avis, comparez les prix et déterminez si c'est réellement ce dont vous avez besoin.

  • Évaluez vos véritables besoins : demandez-vous si vous avez vraiment besoin de ce produit ou si c’est juste une envie passagère. Ne cédez pas à la pression publicitaire.

  • Déconnectez-vous : réduisez votre temps passé sur les réseaux sociaux et les sites de vente en ligne où l'inondation d'informations et de publicités est omniprésente.


En tant que consommateurs, lorsque nous prenons conscience de ces techniques manipulatrices, nous sommes en mesure de faire des choix plus éclairés, basés sur nos propres besoins et valeurs.

Grâce au temps de réflexion que nous nous accordons, nous développons une résistance naturelle à ces influences.


Les biais cognitifs désignent des processus de pensée automatiques qui nous poussent à prendre des décisions influencées par des préjugés et des distorsions cognitives.

Bien qu'ils semblent inoffensifs, ces biais ont un impact considérable sur de nombreux aspects de notre vie (pour en citer que quelques un)


  • Dans nos relations

Les biais cognitifs peuvent nuire à nos relations en nous incitant à prendre des décisions basées sur nos suppositions et préjugés, plutôt que sur des faits objectifs.

Par exemple, le biais de confirmation nous pousse à ignorer ou à rejeter les informations qui contredisent nos croyances, engendrant ainsi des conflits et des malentendus dans nos interactions.

  • Dans nos finances

L'effet de dotation accentue la valeur de ce que nous possédons déjà, ce qui nous freine dans la prise de risques et l'exploration de nouvelles possibilités d'investissement.

Par ailleurs, le biais du statu quo nous pousse à demeurer dans une situation financière insatisfaisante, simplement parce que c'est ce que nous connaissons déjà.

  • Sur notre santé

Le biais d'optimisme nous pousse à minimiser les risques associés à notre santé, ce qui nous empêche d'adopter les mesures nécessaires pour préserver notre bien-être. De plus, le biais de confirmation nous incite à négliger les informations qui vont à l'encontre de nos croyances en matière de santé, nous conduisant à prendre des décisions qui pourraient s'avérer dangereuses.

  • Dans notre travail

Le biais de confirmation favorise les idées et opinions qui renforcent nos croyances plutôt que d'ouvrir la porte à des perspectives variées. Cela engendre un environnement de travail homogène et restreint notre potentiel d'innovation ainsi que notre aptitude à résoudre les problèmes de manière efficace.


La rationalité est souvent perçue comme la qualité essentielle de l'être humain, cependant, en réalité, l'homme est davantage sujet aux biais cognitifs.

Les biais cognitifs existent depuis longtemps, mais leur impact a crû avec la complexité croissante de notre société.

La technologie et les médias sociaux ont favorisé la prédominance de la pensée de type 1, qui est rapide et intuitive.

Ces biais s'immiscent dans tous les aspects de notre vie, jouant le rôle de pilote automatique pour notre cerveau.

Les biais cognitifs influencent tous les domaines de notre vie, tels que les relations, les finances, la santé, le travail, le vieillissement et l'éducation des enfants.

Ils sont omniprésents car ils représentent le mode de fonctionnement par défaut de l'esprit humain.

L'évolution nous pousse à reconnaître cette réalité afin de penser et d'avancer avec discernement.

En développant une conscience de nos préjugés et en remettant en question nos idées, nous créons un espace pour une réflexion plus nuancée et objective.


Gérer et maitriser son relationnel à soi, aux autres et à ses finances est une décision primordiale pour avoir la vie que l'on souhaite réellement.






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Valérie Ducourneau

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