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Les besoins cachés derrière nos émotions


Nos besoins cachés peuvent souvent influencer notre comportement sans que nous en soyons pleinement conscients.

Par exemple, une colère soudaine peut masquer un besoin profond de reconnaissance ou de respect.

De même, la tristesse pourrait révéler un désir d'appartenance ou de connexion plus forte avec les autres.

En explorant ces émotions avec curiosité et bienveillance, nous pouvons découvrir des aspects de nous-mêmes que nous avons peut-être négligés.

Cela nous permet non seulement de mieux comprendre nos réactions, mais aussi d'améliorer notre communication avec ceux qui nous entourent, favorisant ainsi des relations plus authentiques et enrichissantes.


Il n'est pas toujours facile de discerner les véritables besoins dissimulés derrière nos émotions.


Je vous présente une liste de besoins émotionnels que je trouve particulièrement utile pour mieux cerner ce qui se passe en nous lorsque nous sommes envahis par une émotion.

Cela aide à apaiser nos émotions désagréables, qui peuvent avoir des effets significatifs sur notre santé.


Lorsque l'un de ces besoins n'est pas satisfait, nous ressentons de la souffrance, c'est-à-dire des émotions désagréables.

Inversement, si nous ressentons une émotion négative, il est probable, selon ce modèle, qu'au moins l'un de ces besoins ne soit pas comblé.


Pour bon nombre d'entre nous, certains de ces désirs sont particulièrement difficiles à réaliser.

Nous en ressentons souvent les effets, même sans en avoir pleinement conscience.

En général, cela provient du fait qu'ils n'ont pas été comblés durant notre enfance, période où nous étions les plus vulnérables et dépendants des autres.

Cela a engendré une blessure émotionnelle, entraînant en nous l'élaboration d'une croyance négative sur nos compétences ou notre valeur.

Cette croyance a servi, au moment de la blessure, à donner un sens à ce que nous avons vécu.


1er besoin : Être entendu et compris


En effet, nous sommes des êtres sociaux, conçus pour interagir, écouter et être entendus. Cependant, la véritable écoute, empreinte d'intérêt et sans interruptions, est plutôt rare.

Il est donc très probable que nous n'ayons pas été souvent écoutés durant notre enfance, que ce soit en raison d'une fratrie nombreuse, de parents très occupés, d'évitements de sujets délicats, ou parce qu'ils n'avaient pas eux-mêmes appris à écouter avec sérénité et empathie.

En grandissant, certaines personnes finissent par perdre l'espoir de satisfaire ce besoin d'être entendues.

Elles peuvent parler peu ou très doucement, ou encore ne pas exprimer leurs émotions. D'autres, en revanche, ont tendance à élever la voix ou à parler sans relâche pour se faire entendre et éviter les interruptions.

Il y a aussi ceux qui ressentent la nécessité d'argumenter chaque mot pour être pris au sérieux.

Parfois, on modifie notre voix, en adoptant un ton plus grave ou plus aigu que notre voix naturelle, afin d'attirer l'attention.

Ne pas être écouté génère beaucoup de frustration et peut amener à ne pas prêter attention aux autres.


2nd besoin : Être reconnu pour ce que l'on fait


Le deuxième besoin est d'être reconnu pour nos actions. Cela se traduit par des mots tels que : "Bien joué", "Bravo" ou "Merci".

Certains d'entre nous ont reçu peu de félicitations et d'encouragements durant notre enfance, ou ont même souvent été critiqués.

Cela peut avoir engendré une préoccupation excessive concernant l'opinion des autres, une peur du jugement, un sentiment de culpabilité, ou un manque de confiance en soi.

Pourtant, il est important de se rappeler que chaque expérience, qu'elle soit un succès ou un échec, est une opportunité d'apprentissage et de croissance personnelle.

Adopter une mentalité de croissance nous permet de voir les défis comme des occasions d'améliorer nos compétences et de découvrir de nouvelles passions.

En embrassant nos imperfections et en acceptant que l'erreur fait partie intégrante du chemin vers la réussite, nous pouvons nous libérer des chaînes du perfectionnisme et du conformisme.

Cela nous encourage à être plus audacieux dans nos choix, à explorer des voies inconnues, et à être plus indulgents envers nous-mêmes.

C'est ainsi que nous pouvons véritablement évoluer et vivre une vie plus épanouissante et authentique.


3ème besoin : Être reconnu pour ce que l'on est


Le troisième besoin est d'être reconnu pour ce que nous sommes, indépendamment de nos actions. Cela implique de recevoir un amour inconditionnel, peu importe les circonstances, et une appréciation de notre être.

Dans notre société, les individus sont souvent jugés selon ce qu'ils possèdent ou ce qu'ils accomplissent.

Si vous n'avez pas de diplôme, vous êtes considéré comme inutile ; si vous êtes sans emploi, on vous traite de paresseux.

Il est frappant de constater à quel point une simple parole peut détruire l'image publique d'un individu. En fin de compte, notre valeur sociale repose sur peu de choses.

Lorsque notre besoin de reconnaissance pour ce que nous sommes n'est pas comblé, nous pouvons souvent ressentir de la honte et penser que nous n'avons pas de valeur.

Cela peut engendrer en nous un profond ressentiment ou une tristesse récurrente.

Certains choisiront de se présenter comme des victimes ou des martyrs, rejetant l'aide des autres.

D'autres, quant à eux, se complairont dans la provocation, car une image négative est préférable à l'absence totale de reconnaissance.

Enfin, certains chercheront désespérément à être reconnus à travers un nombre toujours croissant d'accomplissements et de possessions.

Toutefois, cela ne fera que renforcer leur besoin d'être valorisés pour ce qu'ils accomplissent, plutôt que pour leur valeur intrinsèque, et pourrait les laisser avec un sentiment de vide intérieur.


4eme besoin : Être en sécurité


Cela touche à la fois les aspects matériels, spirituels et émotionnels :

  • Sur le plan matériel, il s'agit de la certitude que nos besoins fondamentaux en nourriture, abri et biens matériels seront toujours comblés.

  • Sur le plan spirituel, c'est avoir la conviction que Dieu, ou la vie, est de notre côté et non contre nous.

  • Enfin, sur le plan émotionnel, c'est savoir que nous pouvons compter sur les autres, que les personnes qui se présentent comme bienveillantes le sont vraiment, et que personne ne souhaite notre mal.

Lorsque ce besoin est satisfait, cela nous permet d'explorer le monde avec sérénité, de prendre des risques, de faire confiance et d'agir avec générosité.


Lorsque nous éprouvons de l'insatisfaction, notre cerveau reptilien, celui qui se concentre sur la survie et qui perçoit le danger partout, exerce une forte influence sur nous.

Nous pouvons craindre de manquer de nourriture ou d'argent, même si, objectivement, nous avons suffisamment de ressources, ou ressentir du ressentiment envers ceux qui en possèdent davantage.

Il est aussi courant de s'inquiéter pour notre santé ou de ressentir de l'anxiété lorsque nous sommes seuls.

Certains peuvent développer des troubles obsessionnels compulsifs ou une obsession pour le rangement et la propreté, cherchant ainsi à contrôler leur environnement.

D'autres, quant à eux, n'oseront pas exprimer leurs pensées, adopteront un comportement très contrôlant envers leur entourage, ou se montreront particulièrement méfiants envers autrui.


5ème besoin : Être touché physiquement


D'une part, il existe le désir sexuel et, d'autre part, le besoin de contact non sexuel.

La confusion entre ces deux aspects peut engendrer des problèmes.

Le désir sexuel, dans ce contexte, se définit comme cette force intérieure qui nous incite à être productifs, passionnés et créatifs, dépassant ainsi le simple acte sexuel.

En revanche, le besoin de contact peau à peau représente un besoin essentiel pour le développement et la santé des nourrissons, tout en étant également crucial pour le bien-être des adultes.

Les individus qui n'ont pas reçu de contact physique bienveillant et désintéressé durant leur enfance peuvent éprouver une gêne face aux gestes amicaux.

Ainsi, ils risquent de passer à côté des nombreux bienfaits pour la santé associés à ces interactions.

D'autres personnes, quant à elles, peuvent confondre leur désir de contact physique avec une nécessité sexuelle, ce qui pourrait entraîner une insatisfaction sur les deux plans.


6ème besoin émotionnel : Être choisi


Cela peut inclure le sentiment que notre naissance a été voulue par nos parents, d'être choisi par nos camarades de classe pour jouer avec eux, d'être invité à des soirées, d'être sélectionné parmi d'autres candidats pour un emploi, d'être demandé en mariage, et de recevoir l'approbation de nos beaux-parents.

C'est ressentir que l'on est spécial, aimé et désiré.

Cela nous pousse à prêter attention à notre apparence, à nos vêtements, à notre voiture, à notre statut social, en somme, à tous les critères qui font que la société nous perçoit comme désirable.

Lorsque ce besoin n'est pas comblé, nous avons l'impression de ne pas être à la hauteur, de ne pas être aimables, et nous nous comparons aux autres, ce qui peut nous conduire à agir de manière à ne pas être fidèle à nous-mêmes, dans le but d'être choisis.



7ème besoin : Être Inclus


Cela signifie faire partie d'un ensemble plus vaste que soi-même.

C'est le désir d'appartenir et de contribuer à une famille, un clan ou une communauté.

Ce besoin peut nous inciter à prêter attention aux membres de notre famille ou de notre cercle d'amis, à explorer notre généalogie, à soutenir une équipe de football ou un parti politique, ou encore à nous engager dans une église, par exemple.

Lorsque ce besoin n'est pas comblé, nous nous mettons en quête du groupe adéquat.

Nous pouvons être tentés d'exclure les autres et de vouloir prouver la supériorité de notre groupe sur les autres.



Et si tout se résumait à un besoin émotionnel fondamental ?


Nous pouvons observer que ces besoins émotionnels partagent un point commun.

En effet, ils semblent presque tous répondre à une seule peur : la peur du rejet ou de ne pas être aimé.

Cette peur du rejet est un instinct profond, animal, inscrit en nous.

En tant qu'êtres sociaux, notre survie dépend des autres.

Historiquement, le rejet a pu représenter un danger mortel à certaines époques de notre vie et de l’histoire humaine.

Cette peur peut avoir été réactivée à différents moments de notre parcours de vie, ce qui la rend plus ou moins significative à l'âge adulte.

Elle est souvent à l'origine de nombreuses émotions négatives et de nos difficultés relationnelles.

Elle peut nous amener à surinterpréter les propos ou les actions des autres, à la recherche d'un signe de rejet.

Bien que cette stratégie vise à nous protéger, elle peut aussi nous conduire à attribuer aux autres des intentions qu'ils n'ont pas, entraînant ainsi un éloignement des relations.



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Valérie Ducourneau

Je vous remercie pour votre lecture, n'hésitez pas à me mettre un petit commentaire.

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